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Les différents types d’emballages en alimentation institutionnelle

Compostable, recyclable, oxo-biodégradable, bio-sourcé… Comment différencier tous ces types d’emballages? En tant qu’institution, ce n’est pas toujours facile de faire des choix éclairés pour ses services alimentaires. Cet article vous aidera à mieux choisir vos emballages.

Le chiffre à connaître

de tonnes de plastique produit par an

Le rôle des emballages en milieu institutionnel 

On retrouve de nombreux emballages et contenants à usage unique dans les services alimentaires institutionnels. Ils sont présents dans les cafétérias, dans les cafés et dans les plateaux servis aux chambres, mais aussi en amont de la consommation, au niveau de l’approvisionnement. 

Ces emballages jouent un rôle important dans la salubrité et la lutte contre la contamination des aliments. En aidant à protéger les denrées, les emballages peuvent même aider à réduire le gaspillage alimentaire. 

Toutefois, tous ces emballages ont un impact environnemental majeur. Entre 2012 et 2020, on estime que 155 000 tonnes d’emballages de plastique se sont retrouvées dans l’environnement au Canada

Les institutions québécoises ont un pouvoir d’achat important, et peuvent, de ce fait, avoir un impact positif sur la réduction des impacts environnementaux des emballages sur l’environnement. 

Les emballages recyclables 

Les emballages recyclables sont habituellement composés de verre, de papier, de carton, d’aluminium, ou de certains types de plastiques. Dans les bonnes conditions, ces emballages peuvent être collectés et transformés en d’autres matériaux à travers le système de collecte. 

Pour savoir si un plastique peut être recyclé, il doit aborder un ruban de moebius avec en son centre un chiffre, de 1 à 7. Ces numéros accompagnés de lettres, indiquent le matériau principal de l’emballage et aident à déterminer sa recyclabilité. 

Attention : le numéro 6 PS indique que l’emballage est composé majoritairement de polystyrène. Ce matériau n’est malheureusement pas recyclable dans la plupart des centres de valorisation. 

Certains emballages, comme les gobelets à café, sont composés de plusieurs fines couches de matériaux différents. Ils sont très difficiles à recycler et se retrouvent souvent à l’enfouissement. 

De plus, il est essentiel de minimiser les contaminations entre les matériaux. Les matières imbibées de gras ou souillées, qui sont difficiles à recycler, doivent être séparées des autres. Assurez-vous d’avoir des infrastructures de tri fonctionnelles sur place pour faciliter la collecte des emballages recyclables. 

Source : Recupestrie

Note : Attention à ne pas confondre « emballage recyclable » avec « emballage recyclé »! « Recyclé » signifie que cet emballage a été créé à partir de matières récupérées. Tous les déchets ne peuvent pas être recyclés à l’infini, un emballage recyclé n’est donc pas nécessairement… recyclable.

Les emballages compostables 

Les emballages compostables peuvent être transformés dans des composteurs industriels en compost riche et sécuritaire pour les cultures

Il s’agit d’une bonne option d’emballage, mais seulement si les infrastructures sont présentes pour les traiter. Si un emballage compostable est mal trié et se retrouve à l’enfouissement, il créera quand même du méthane polluant en se décomposant. 

De plus, plusieurs centres de tri n’ont pas nécessairement les composteurs industriels qui assurent les bonnes conditions pour ce type d’emballages. Les installations qui font de la biométhanisation n’acceptent pas ces emballages. 

Comme pour les emballages recyclables, assurez-vous d’avoir les points de collectes pour récupérer les emballages compostables. Il faut aussi que votre communauté soit sensibilisée aux bonnes pratiques de tri des déchets.

3 types d’emballages à éviter : 

1. Biodégradable 

Les emballages biodégradables sont souvent confondus avec les emballages compostables, mais sont bien différents. 

Un emballage biodégradable signifie qu’il peut, dans les bonnes conditions, être dégradé par des microorganismes. Les emballages compostables sont une sorte d’emballages biodégradables qui créent un compost riche et sécuritaire. 

Toutefois, ce ne sont pas tous les emballages biodégradables qui sont sécuritaires à mettre au compost! Certains prennent beaucoup de temps à se décomposer, et laissent des résidus toxiques dans la nature.

2. Oxo-biodégradable 

Les emballages oxo-biodégradables ne sont ni recyclables, ni compostables. Ils contiennent des métaux qui réagissent avec la chaleur et la lumière pour fragmenter le plastique en petits morceaux.

Ces fragments de plastique peuvent être ingérés par erreur par des animaux ou contaminer des matières qui, autrement, auraient pu être revalorisées. 

Ces emballages sont à éviter. 

3. En plastique biosourcé 

Le plastique biosourcé est produit à partir de biomasse, comme de l’amidon, du blé, du sucre, des algues, etc. Bien qu’on n’utilise pas de pétrole comme matière première, le processus pour produire le plastique biosourcé est très polluant, et demande beaucoup d’énergie et d’eau. 

De plus, ce type de plastique complexe ne se recycle pas et ne se composte pas. Ces emballages se retrouvent donc systématiquement à l’enfouissement. 

Tous les emballages compostables sont biodégradables, mais ce ne sont pas tous les emballages biodégradables qui sont compostables!

La meilleure solution : viser la réduction des emballages alimentaires 

Le meilleur déchet est celui qui n’a pas été produit! Avant de penser au meilleur type d’emballage, on peut se poser la question : y a-t-il des alternatives à cet emballage?

On peut, par exemple, viser l’achat en vrac ou en gros format, lors des achats. 

Toutefois, veillez à développer de nouveaux protocoles, pour éviter de perdre ou de contaminer ces aliments emballés différemment. Par exemple, des noix en vrac demanderont une attention particulière pour éviter la contamination croisée avec d’autres aliments. 

Vous pouvez aussi discuter avec vos fournisseurs pour voir s’ils peuvent changer leurs pratiques. Par exemple, le CPE Petite Patrie a évité des centaines d’emballages de filets de poisson par année en parvenant à une entente avec son fournisseur. 

Pensez aussi à ajouter des critères écoresponsables dans vos appels d’offres de fournisseurs ou de concessionnaires alimentaires. Pour vous aider, inspirez-vous de cette fiche d’approvisionnement responsable de l’ECPAR.

Lorsque c’est possible, la vaisselle et les contenants réutilisables sont aussi à privilégier. En plus de limiter l’impact environnemental des emballages, les alternatives réutilisables permettent souvent des économies à long terme. Découvrez l’histoire de l’Université de Montréal qui a abandonné l’usage unique pour des contenants réutilisables. 

Rappelez-vous : le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas!

Pour des ressources, des informations et plus d’histoires inspirantes, consultez la page Réduction des emballages et des contenants à usage unique sur notre portail Commun’assiette.

Pour aller plus loin, consultez la fiche Réduction des emballages alimentaires d’Équiterre.

L’alimentation saine, locale et écoresponsable en institution est à votre portée! Explorez notre portail web pour rendre vos services alimentaires plus durables :