À l’Université de Sherbrooke (UdeS), le compostage, c’est du sérieux! En 2023, plus de 300 tonnes de matières organiques évitent l’enfouissement, grâce aux efforts de collecte et de compostage déployés à travers les trois campus. Et ça ne date pas d’hier : le campus principal accueille sur son terrain un composteur modulaire depuis près de 15 ans!
L’avenir du composteur modulaire
Le composteur de l’UdeS arrivera bientôt en fin de vie. Qu’à cela ne tienne! L’université souhaite mobiliser sa communauté étudiante dans la sélection du prochain mode de traitement des matières organiques. Des études de faisabilité et d’exploration des nouvelles technologies pourront être menées par le cadre étudiant. L’université souhaite aussi développer des projets de recherche autour des nouvelles installations, pour continuer à faire évoluer les connaissances autour du compostage.
Compost en circuit court sur le campus principal
Depuis 2010, l’Université de Sherbrooke (UdeS) héberge un composteur modulaire sur son campus principal. En 2023, ce sont 232 tonnes de matières organiques récoltées à même le campus qui évitent l’enfouissement. De ce tonnage, le composteur peut traiter environ 9 % de matières organiques générées. La balance est acheminée vers une plate-forme industrielle de compostage d’un partenaire de la région qui se charge du traitement..
La collecte et le compostage sont bien rodés. Les matières organiques (résidus de tables, papiers bruns, vaisselle compostable) sont collectées dans des îlots adaptés, puis triés par une brigade étudiante. Les résidus sont ensuite transportés au composteur modulaire, qui les traite pendant 21 jours. Un technicien s’assure de contrôler la température, l’humidité et l’apport d’oxygène pour favoriser le processus de décomposition.
Après son séjour dans le composteur, le compost n’a pas fini son voyage! Il est transporté vers une pile de maturation, puis brassé et tamisé. Tout est géré à l’interne, par des équipes étudiantes motivées. Après tout ce processus, le compost produit est de très bonne qualité. Il est utilisé directement sur les terrains de l’université, pour amender les gazons et les plates-bandes.
En plus de réduire les gaz à effet de serre liés au transport des résidus organiques, composter sur place permet aussi d’économiser, en diminuant les frais de produits d’amendement pour les terrains de l’université.
Aller plus loin que le composteur
La démarche de compostage de l’Université dépasse de loin le composteur modulaire.Même la litière des animaleries sur les campus est envoyée au compostage.
En amont, l’équipe en environnement déploie plusieurs efforts pour sensibiliser la communauté étudiante aux bonnes pratiques de tri des matières résiduelles. Affichage, capsules vidéos, campagnes de sensibilisation et de nombreux îlots de tri incitent les usagers et usagères à bien trier leurs déchets.
C’est tout un défi de sensibiliser une communauté étudiante qui se renouvelle chaque année! Les étudiantes et étudiants proviennent de milieux très différents, avec des connaissances et des pratiques qui varient d’une personne à l’autre. Les efforts de sensibilisation doivent être réitérés à chaque rentrée scolaire.
L’équipe d’environnement est toujours à l’affût de nouvelles façons de sensibiliser. Par exemple, l’université a développé un guide des événements écoresponsables destiné à sa communauté universitaire. Le compostage et d’autres pratiques sont vivement encouragés, et récompensés par une certification maison.
Pourquoi composter?
Composter pollue moins qu’enfouir des matières organiques. La décomposition dans un site d’enfouissement crée du méthane, alors que le compostage crée du gaz carbonique (CO2). Le méthane est 25 fois plus puissant que le CO2. On préfère composter!
Une place pour chaque chose à l’UdeS
À l’UdeS, la gestion des matières résiduelles va beaucoup plus loin que le compostage.
En plus des traditionnels bacs de recyclage, on retrouve des bacs de collecte pour les crayons, les textiles usés, les cartables et les petits appareils électroniques. Les vêtements usagés sont aussi collectés et envoyés à une friperie de la région.
De plus, l’UdeS encourage le réemploi au sein de sa communauté étudiante. Comme la communauté étudiante de Sherbrooke effectue de nombreux stages aux quatre coins du Québec, il y a beaucoup de roulements et de déménagements chaque année. Un organisme partenaire vend, livre et rachète des meubles usagés à bas prix. Chaque année, un grand bazar est aussi organisé sur les terrains de l’université, pour aider les personnes étudiantes à s’équiper de biens de consommation de seconde main pour la durée de leurs études.
L’université réfléchit aussi beaucoup à la gestion de matières résiduelles moins communes, liées aux activités de recherche. Par exemple, une entreprise de valorisation récupère plusieurs plastiques de laboratoire, comme les masques de procédures, les gants en nitrile, les pipettes, etc. L’entreprise développe ensuite de nouveaux matériaux à partir de ces plastiques récupérés.
Si toutes ces initiatives de récupération sont possibles, c’est grâce à une équipe dévouée à trouver des solutions durables pour chaque matière produite sur les campus. L’Université de Sherbrooke encourage fortement ces initiatives, car l’environnement est au cœur de ses valeurs et de ses préoccupations.
L’Université de Sherbrooke a toujours été à l’avant-garde dans ses pratiques environnementales : le compostage est très bien ancré dans nos opérations courantes depuis plus d’une décennie! La GMR responsable est au cœur des valeurs de l’université.
Ingrédients de réussite
- Des valeurs environnementales fortes au sein de l’institution
- Des processus bien organisés pour faciliter le tri et la collecte
- Une équipe à la gestion des matières résiduelles motivée et bien encadrée
Le projet en bref
Nombre d’usager(ères)
- 39 600 personnes étudiantes
- 8 300 personnels employés
Service alimentaire analysé
- 5 cafétérias, sur 3 campus
Fournisseur alimentaire
- Café CAUS
Certifications et reconnaissances
- Ici on recycle, Performance +