Selon Recyc-Québec, le gaspillage alimentaire est défini comme « toute partie comestible des aliments destinée à la consommation humaine qui en est détournée, dégradée, perdue ou jetée, à n’importe quelle étape du système bioalimentaire, incluant celles de la récupération et redistribution alimentaire et chez les consommateurs ».
Saviez-vous que?
💡 Selon un rapport publié en mars 2024 par l’Organisation des Nations Unies, 1,3 milliard de tonnes de produits alimentaires sont gaspillés chaque année. Des chiffres consternants, lorsque l’on sait que 738 millions de personnes sont touchées par la faim et qu’un tiers de l’humanité se trouve en situation d’insécurité alimentaire.
💡 D’après la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations, c’est-à-dire l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le 3e plus grand émetteur mondial de gaz à effets de serre (GES), après la Chine et les États-Unis. Le gaspillage alimentaire représente environ 8 % du total des émissions anthropiques de GES. Cela signifie que la contribution du gaspillage alimentaire au réchauffement climatique est quasi similaire à celle des émissions du transport.
💡Dans son rapport sur les résidus alimentaires, Recyc-Québec apporte deux nouvelles définitions pour distinguer les aliments comestibles gaspillés des parties non-comestibles jetées :
- Les aliments comestibles perdus ou gaspillés (ACPG), (aussi appelé gaspillage alimentaire), comprennent notamment les restes de table, les aliments avariés et les aliments dont la date de conservation est dépassée.
- Les parties non comestibles associées (PNCA) comprennent les os d’animaux, les coquilles d’œufs et des pelures non comestibles de fruits et légumes.
La situation du gaspillage alimentaire au Québec
Dans le cadre de l’engagement du Canada à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies d’ici 2030, des efforts sont déployés dans toutes les provinces, y compris le Québec.
Cible 12.3
D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant, au niveau de la distribution comme de la consommation, et diminuer les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte.
Dans ce contexte, Recyc-Québec a été mandaté pour produire une étude de quantification des pertes et du gaspillage alimentaires au Québec.
D’après leur étude publiée en 2022, 16 % des aliments comestibles entrants dans le système bioalimentaire sont perdus ou gaspillés. C’est comme si chaque personne jetait chaque semaine 2,74 kg d’aliments comestibles!
Source des infographies ci-contre : Recyc-Québec, « Étude de quantification des pertes et gaspillage alimentaires », 2022.
Vous aussi, contribuez à la lutte contre le gaspillage alimentaire!
En tant qu’institution, vous avez le pouvoir d’agir contre le gaspillage alimentaire dans vos services alimentaires! Rejoignez la communauté Commun’assiette et bénéficiez d’un accompagnement pour adopter des pratiques écoresponsables.
Quels sont les aliments comestibles les plus perdus ou gaspillés dans le secteur HRI (hôtel, restauration, institution)?
- Fruits et légumes 45%
- Grandes cultures 25%
- Viandes et volailles 13%
- Produits laitiers 12%
- Autres (sucres, sirops, confiseries, produits marins, etc.) 5%
D’après les personnes du secteur HRI interrogées par Recyc-Québec pour son rapport, 15 % ont déclaré que les erreurs commises lors de la préparation des repas entraînent souvent une augmentation des résidus alimentaires, et 20 % ont cité les restes de table comme un facteur important des résidus alimentaires.
Les GES provenant des résidus alimentaires
Les émissions de GES associées au système bioalimentaire sont estimées à 20 millions de tonnes annuellement. La majorité de ces émissions, soit 67 %, est liée à la production des aliments. Les émissions liées au transport des aliments et aux destinations finales des résidus alimentaires ne représentent qu’une proportion relativement faible du total des émissions de GES. Ces émissions ont été intégrées à chaque étape du système bioalimentaire.
Quant à la quantité de GES liée aux résidus alimentaires, Recyc-Québec l’estime à 7,9 millions de tonnes.
Comment réduire l’empreinte carbone de notre système bioalimentaire?
L’importance d’agir en amont!
En se référant à la hiérarchie des 3R (réduire, réemployer, recycler), les meilleures façons de réduire les émissions de CO2 seraient de mettre en place des stratégies pour recycler, réutiliser et réduire les déchets.
Cela se traduit par la mise en place de programmes d’amélioration continue basés sur des données mesurées pour :
- Optimiser les opérations et réduire à la source
- Favoriser le don de surplus d’aliments comestibles
- Créer de nouveaux produits alimentaires à partir d’aliments perdus ou gaspillés et de parties non comestibles