Les institutions peuvent créer des environnements alimentaires qui favorisent des choix sains et durables auprès de leur clientèle. Proposer des aliments à base d’une grande diversité de protéines et à base de plantes, permet d’avoir un impact concret sur la santé de la population et de l’environnement.
La végétalisation des menus désigne simplement l’introduction d’une plus grande variété de protéines végétales dans les assiettes. Végétaliser les assiettes permet d’améliorer la santé de sa clientèle et de la planète tout en réduisant notre empreinte environnementale!
Saviez-vous que?
💡 En augmentant la consommation de protéines végétales, il y a un potentiel de réduire 80 % la production mondiale de GES liés à l’agriculture d’ici 2025.
💡 Un régime sans viande nécessite en moyenne sept fois moins de terres qu’un régime omnivore.
💡 70 % des meilleures terres du Québec sont dédiées à la culture de maïs et de soja pour l’alimentation des porcs.
💡 Selon un sondage québécois (n=2000), 42 % des personnes répondantes disent limiter leur consommation de viande (Baromètre de l’action climatique, 2023).
Se nourrir est un geste important, qui a un impact sur notre santé, sur l’environnement, et sur notre société en général. Faire des choix alimentaires durables peut être complexe, mais on peut y arriver en prenant une bouchée à la fois ! Abordons ici un peu plus en détail la notion de protéines animales.
C’est quoi, des protéines animales?
Les protéines sont des molécules essentielles pour notre organisme. On peut en trouver dans les aliments d’origine animale (viande, poisson, œufs, fruits de mer, produits laitiers, etc.) ou dans des aliments à base de plantes (légumineuses, grains).
Chaque Canadien(-enne) mange en moyenne 66 kg de viande et 9 kg de poisson par année. La consommation de viande est encore très centrale dans la culture alimentaire nord-américaine. Toutefois, il est nécessaire de réduire sa consommation de protéines animales pour plusieurs raisons.
Pourquoi réduire les protéines animales dans nos menus?
L’alimentation végétale pour la santé de la planète
C’est quoi les récoltes et menus de santé planétaire?
Les menus et récoltes de santé planétaire invitent à concevoir autrement notre alimentation, de la terre à l’assiette. La « santé planétaire », c’est considérer autant la production des aliments (les récoltes) que les choix de consommation (les menus) en tenant compte des impacts à la fois sur notre santé, environnement et portefeuille.
Adapter nos menus pour répondre aux défis de demain
Comment nourrir la population qui atteindra 10 milliards d’habitants en 2050, de manière saine, tout en respectant les limites de la planète?
Cette question a mené à un gros chantier de réflexion piloté par la Commission EAT-Lancet. Pour y répondre, des expert(e)s se sont penché(e)s sur la quantité de nourriture disponible pour nourrir les humains mais aussi la qualité nutritionnelle des aliments consommés et les impacts de leur production.
Leur réponse est sans appel : les régimes alimentaires ont un rôle crucial à jouer pour améliorer la santé humaine et celle de la planète. Ils appellent à une action concertée et basée sur la science. Et pas question d’attendre : ce changement doit s’opérer dès maintenant pour que notre alimentation soit au service de la santé humaine et qu’elle respecte les limites planétaires.
C’est quoi les limites planétaires?
Mis en avant par un collectif de scientifiques internationaux du Stockholm Resilience Center, le concept des limites planétaires vise à répondre à la question suivante : « Jusqu’à quelles limites le système Terre pourra absorber les pressions exercées par l’homme, sans compromettre les conditions de vie de l’espèce humaine? ».
Pour y parvenir, les scientifiques ont établi une mesure quantitative des frontières planétaires dans lesquelles l’humanité peut continuer à se développer et à prospérer. Début 2024, six des neuf limites planétaires avaient été identifiées comme étant dépassées. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article de BonPote.
Choisir le Guide alimentaire canadien
Le Guide alimentaire canadien met de l’avant un menu très similaire à celui recommandé par la Commission EAT-Lancet, c’est-à-dire bon pour la santé humaine et celle de la planète. Ces valeurs sont omniprésentes dans la dernière version du Guide alimentaire canadien. Désormais, cette référence en matière de saine alimentation est un puissant levier pour transformer nos habitudes alimentaires.
L’assiette idéale qui en résulte propose des changements importants à nos menus, notamment de réduire considérablement la consommation de viande :
- de 90 % pour le bœuf et le porc
- de 70 % pour la volaille
- Réduire de 60 % la consommation de sucre
- Augmenter la consommation de légumes de 58 %
- Augmenter la consommation de légumineuses de 251 %
Pour plus d’informations, cliquez ici.