L’été, c’est lunettes de soleil, chapeau et, bien sûr, un breuvage bien frais à la main pour combattre la chaleur. Que ce soit au café du coin ou pour emporter le thé glacé de sa cafétéria préférée, nos breuvages arrivent souvent dans un gobelet à usage unique. Pas très écolo… nous sommes d’accord! Et si cette année, on ajoutait à notre kit estival une tasse réutilisable qui nous accompagne au quotidien?
💡 Le saviez-vous?
- Au Canada, 1,5 à 2 milliards de gobelets finissent chaque année dans un site d’enfouissement.
- Pour les villes et municipalités, les gobelets à usage unique représentent :
- 1/4 des poubelles de rue.
- 1/3 des bacs de recyclage de rue (et la principale source de contamination de ces bacs).
- 15% des déchets sauvages.
(Source : La Vague)
Pas besoin d’être parfait(e) du jour au lendemain : chez Commun’assiette, on mise sur le « un pas à la fois » pour profiter pleinement de l’été tout en posant un geste simple pour la planète.
L’été c’est un moment parfait pour ralentir, repenser un peu nos habitudes et jeter un coup d’œil aux alternatives au classique gobelet plastique ou en papier. Malheureusement, ces contenants sont souvent doublés de plastique, ce qui les rends difficiles à recycler.
Mais alors, quelles sont les vraies options qui s’offrent à nous? Quels sont les avantages et les pièges des alternatives au plastique à usage unique? Voici un rapide tour d’horizon pour mieux comprendre les enjeux et adopter une solution plus durable.
Jetable, compostable, réutilisable : que cachent ces gobelets?
Aujourd’hui, il existe une panoplie d’alternatives aux tasses à usage unique en plastique. Papier, carton, plastique biosourcé, compostable, réutilisable en plastique rigide ou en inox… difficile de s’y retrouver sans un petit coup de pouce.
Le jetable « nouvelle génération » : pas si vert qu’il en a l’air
On voit de plus en plus de cafés ou d’événements offrir des tasses dites « compostables », « biodégradables » ou encore « biosourcées ». Mais que signifient réellement ces termes, et en quoi diffèrent-ils les uns des autres? Petit lexique pour mieux s’y retrouver.
Compostable peut sembler l’option idéale, mais bien souvent, ces tasses nécessitent un compostage industriel à haute température. Ce processus reste peu accessible dans de nombreuses régions. Résultat? Beaucoup de ces tasses finissent à l’enfouissement ou à l’incinération, comme les autres.
Biodégradable signifie qu’un matériau peut se décomposer, mais sans préciser dans quelles conditions (température, humidité, présence de micro-organismes) ni en combien de temps. À la différence du terme « compostable », qui implique une dégradation à un rythme comparable à celui des résidus alimentaires dans des conditions précises, le terme « biodégradable » n’impose aucune exigence de délai. Résultat : un plastique biodégradable pourrait très bien persister des années dans la nature s’il n’est pas traité adéquatement.
Biosourcé signifie que le plastique est fabriqué à partir de matières végétales (amidon, sucre, algues…). S’il évite le pétrole, sa production reste énergivore et polluante. De plus, ces plastiques sont complexes et difficilement recyclables ou compostables, et finissent généralement à l’enfouissement.
Pour en savoir plus, consultez notre article dédié aux différents types d’emballages.
Et si on adoptait aussi la tasse réutilisable à emporter?
Pour beaucoup de Québécois(e)s, avoir sa propre bouteille est devenu un réflexe : on évite les bouteilles d’eau jetables, on remplit plutôt la sienne partout où on va. Et si on appliquait la même logique à nos breuvages « à emporter »?
Côté alternatives, on trouve aujourd’hui des tasses réutilisables en plastique rigide, en inox, en céramique… Leur impact dépend du matériau, du mode de fabrication et du nombre de fois où elles sont réellement utilisées. En ce sens, attention aux effets de mode! Pas besoin de changer de tasse parce qu’une nouvelle marque est tendance : l’intérêt du réutilisable, c’est… de réutiliser!
Certaines initiatives vont plus loin, avec des systèmes de dépôt ou de prêt de tasses et verres dans les cafés ou les festivals. C’est un bon moyen de mutualiser l’usage, de garantir un lavage adéquat et de simplifier la vie des utilisateur(-trice)s.
Beaucoup de cafés acceptent vos propres tasses ou contenants et, si ce n’est pas encore le cas, vous pourriez être la personne qui lance le mouvement! Une tasse à la fois, on peut changer les mentalités pour une consommation plus durable et responsable.
🔄 Les membres du Comité critères de durabilité de Commun’assiette ont eu l’occasion de rencontrer plusieurs entreprises québécoises qui développent des alternatives concrètes au plastique à usage unique. Ces échanges, sous forme de courts entretiens, ont permis de dresser un portrait des solutions actuellement offertes dans le secteur des services alimentaires. Parmi les initiatives rencontrées : Cano, La Vague, Friendlier, Retournzy, et d’autres encore.
Un exemple d’alternatives réutilisables : La tasse, par la compagnie La Vague.
En résumé, pas de solution magique, mais un geste simple : choisir une tasse réutilisable qu’on aime, qu’on garde et qu’on utilise souvent.
☕ Quelques astuces pour dire « bye bye » au tout jetable
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- Toujours garder une tasse réutilisable dans son sac ou dans sa voiture.
- Choisir un modèle hermétique, léger et facile à transporter.
- Ne pas hésiter à demander au/à la barista d’y verser le breuvage directement, un geste de plus en plus accepté.
- Privilégier les cafés et cafétérias engagés dans l’utilisation de contenants réutilisables.
- En cas d’oubli, privilégier une tasse consignée réutilisable et la rapporter dans un point de dépôt.
- Réutiliser sa tasse 5 fois, 20 fois, 300 fois… jusqu’à la fin!
